Le concept de « surexcitation chez l'homme » peut être envisagé sous deux angles : un fort désir sexuel situationnel (temporaire) qui, s'il n'est pas mis en œuvre, entraîne des sensations douloureuses et une libido en constante augmentation (satiriasis, hypersexualité). Dans ce dernier cas, l'excitation sexuelle permanente après l'éjaculation ne disparaît pas et aggrave considérablement la qualité de vie : l'homme ne peut se concentrer sur aucune activité, est nerveux, déprimé. Une telle hypersexualité est, en fait, similaire au priapisme - une érection douloureuse déraisonnable qui ne disparaît pas après l'éjaculation. Les raisons peuvent être à la fois physiologiques et psychogènes.
Causes et symptômes de l'hypersexualité
Une surexcitation sexuelle fréquente jusqu'à l'éjaculation spontanée due à l'augmentation du taux de testostérone est normale chez les hommes jeunes. C'est ce qu'on appelle l'hypersexualité pubertaire. Les principaux symptômes sont :
- Sensation d'élargissement des organes génitaux (« œufs qui sonnent »);
- Sensibilité accrue des zones érogènes ;
- Fièvre intermittente, sueurs;
- Augmentation de la miction, souvent accompagnée de douleurs douloureuses dans le bas-ventre et le bas du dos.
Les urologues n'attachent généralement pas une grande importance aux plaintes d'hypersexualité lorsqu'elles proviennent de jeunes patients. Les médecins les enverront à un psychologue, mais seulement au cas où ils prescriraient des tests pour les infections génitales.
L'hypersexualité anormale peut être congénitale (primaire) ou acquise. La forme innée de l'hypersexualité peut être associée à des maladies du système nerveux central, des troubles endocriniens et des troubles mentaux. La forme acquise est divisée en physiologique et pathologique. Dans le premier cas, l'augmentation de la libido peut être causée par le stress ou des niveaux élevés de testostérone dans le sang.
La forme pathologique, en règle générale, se développe dans le contexte de pathologies organiques du système nerveux central. Ils sont provoqués par :
- Neuroinfection (encéphalite, méningite).
- Un traumatisme crânien.
- Lésions vasculaires et tumeurs cérébrales.
- Intoxication due à la consommation d'alcool ou de drogues.
L'hypersexualité à l'âge adulte peut être causée par des troubles endocriniens - un excès d'hormones de stress ou de testostérone (en raison d'une hyperactivité des testicules ou du cortex surrénalien).
L'hypersexualité de nature névrotique se développe à partir d'un sentiment d'infériorité, d'un manque de confiance dans la capacité de payer des hommes. Le besoin constant de rapports sexuels dans ce cas est une tentative inconsciente de prouver à vous-même et aux autres qu'il n'y a pas de problèmes avec la vie intime.
Chez les hommes à l'âge de la retraite, une hypersexualité accrue de nature névrotique peut survenir pendant la période d'arrêt de la fonction sexuelle. La raison, dans ce cas, est un désir inconscient de « rester en ligne » pour compenser ce qui a pu lui manquer dans sa jeunesse.
La différence entre hypersexualité normale et pathologique
La frontière entre l'hypersexualité provoquée par une forte constitution sexuelle et provoquée par un état pathologique est arbitraire. Certains hommes ont besoin de relations sexuelles tous les jours et plus d'une fois. Il est normal que le processus apporte joie et satisfaction et que l'activité professionnelle, créative et sociale n'en souffre pas (structure de besoin développée). Dans ce cas on peut parler d'énergie vitale élevée et non de surexcitation pathologique.
L'hypersexualité primaire naturelle peut être due à des traits génétiques. Les hommes dont les pères étaient sexuellement actifs sont plus susceptibles de suivre leurs traces.
La satyriasis est un désir sexuel obsessionnel et douloureux dont il est presque impossible de se débarrasser. Au fil du temps, ces hommes sont sujets à la perversion sexuelle car ils s'ennuient trop avec les relations normales. Presque aucun temps n'est consacré à d'autres aspects de la vie. Une telle hypersexualité peut être vaniteuse ou maniaque. Cette dernière forme est beaucoup plus difficile à corriger.
Les symptômes physiologiques de l'hypersexualité chez les hommes adultes sont similaires à ceux de la puberté :
- Érection prolongée même à partir d'une image érotique éphémère, fantasme ;
- éjaculation précoce ;
- Sensations de tiraillement dans le bas-ventre.
Une différence essentielle entre la pathologie et la norme est que les hommes à forte constitution sexuelle sont capables de basculer rapidement vers d'autres activités (travail, vie quotidienne) immédiatement après que leur besoin sexuel physiologique a été satisfait. L'hypersexualité pathologique vous laisse littéralement à la recherche de nouveaux rapports sexuels immédiatement.
Agitation et douleur testiculaire
La douleur dans les testicules due à une excitation sexuelle non réalisée survient chez de nombreux hommes qui ne sont pas nécessairement hypersexuels. Le degré d'inconfort est différent pour chacun. La douleur peut être si intense qu'il peut être difficile pour un homme de marcher. Cela est dû à un flux sanguin excessif vers les organes génitaux, ce qui entraîne un pincement des terminaisons nerveuses. Il suffit que le patient se détende ou utilise un anesthésique ou un anticonvulsivant.
La cause de la douleur due à la surexcitation peut être des varicocèles ou des infections génitales, dont l'activité affaiblit le tissu testiculaire et perturbe sa structure normale. Si le symptôme survient régulièrement, vous devriez consulter un urologue.
Si vous pouvez clairement ressentir une gêne dans l'aine lorsque vous êtes surexcité, la masturbation ou le sexe n'apporteront aucun soulagement. A l'inverse, l'orgasme peut être flou et l'éjaculation peut être très douloureuse. La douleur sera ressentie pendant environ deux heures et, chez certains hommes, elle ne disparaîtra pas avant plusieurs jours. Vous pouvez soulager l'inconfort avec de l'aspirine. L'infusion de menthe poivrée aide à détendre les muscles lisses.
La seule façon d'éviter la douleur est d'éviter la surstimulation. Si vous allez à un rendez-vous sans intimité, mais que l'affection sexuelle n'est pas exclue, il vaut mieux éjaculer à l'avance. Cela semble étrange, mais cette option est meilleure que de « revenir » à des heures de douleur aiguë qui se déconnecte littéralement de la vie normale.
Autres problèmes d'hypersexualité
Augmentation de l'anxiété chez les hommes, l'incapacité à contrôler les niveaux de désir sexuel peut devenir un problème grave. Toute provocation, même dans un lieu public, se traduit par une érection qui peut être difficile à dissimuler.
Souvent des situations absurdes surviennent : une surexcitation sexuelle pendant les préliminaires (souvent accompagnée de la libération de lubrifiant des glandes de Cooper) se termine par un affaissement du pénis lors de l'insertion ou une éjaculation prématurée avant cela.
L'hypersexualité vous empêche de vous concentrer sur des sujets de travail importants. Ces hommes ne peuvent pas se concentrer, faire preuve d'initiative, c'est pourquoi ils perdent souvent des emplois prometteurs.
Comment se débarrasser de l'hypersexualité obsessionnelle
Le traitement de l'hypersexualité dépend de la cause. Les facteurs physiologiques doivent d'abord être éliminés. Pour ce faire, vous devez commencer par une visite chez l'urologue, vous assurer qu'il n'y a pas de pathologies du système reproducteur, vérifier le niveau d'hormones. Un neuropathologiste (neurologue) aide à identifier les problèmes du cerveau et de la moelle épinière.
L'hypersexualité psychogène est traitée par des psychologues-sexologues. Vous ne pouvez aider le patient que s'il est lui-même conscient du problème et veut s'en débarrasser. Le choix des méthodes dépend de la richesse de la vie intime d'un homme, de quelles manières, en plus du sexe, il peut profiter, des efforts qu'il est prêt à faire pour le traitement. Lorsque le patient est incapable de se concentrer et d'interagir avec un psychologue, l'hypnose est utilisée. Parallèlement aux méthodes psychothérapeutiques, si nécessaire, des antidépresseurs, des sédatifs et des hypnotiques sont prescrits.
Que faire à la maison
L'excitation sexuelle peut suivre du matin au soir. Si l'hypersexualité n'est pas causée par des pathologies physiques, vous pouvez essayer les méthodes suivantes pour la réduire :
- Prenez une douche fraîche, videz votre vessie ou vaquez à vos activités quotidiennes. Il faut se rappeler que l'érection matinale est un phénomène normal, signe de l'absence d'impuissance vasculaire.
- Il est conseillé de prendre tout votre temps libre pendant la journée. L'entraînement en endurance (cardio modéré, répétitions à faible poids) peut aider à soulager les tensions sexuelles. S'exercer avec des poids lourds, s'accroupir, traîner et lever les jambes, en revanche, activent les organes génitaux.
- Avant d'aller au lit, il est conseillé de prendre un sédatif pour ralentir l'activité psycho-émotionnelle.
Vous pouvez essayer de faire face à l'hypersexualité à l'aide de décoctions d'herbes calmantes ou de préparations pharmaceutiques à base de plantes. Il est important de se rappeler que de tels remèdes, en particulier la valériane, ne commencent à agir qu'après plusieurs jours d'utilisation régulière (effet cumulatif).
Lorsque l'hypersexualité est provoquée par une intoxication alcoolique ou médicamenteuse, la condition ne peut être corrigée sans se débarrasser des mauvaises habitudes. En ingérant des entérosorbants, vous pouvez aider le corps à éliminer les toxines.
diplôme
La surexcitation, l'hypersexualité est bien pire qu'une baisse de la libido. Dans ce dernier cas, de nombreux hommes mènent une vie sociale à part entière, réussissent professionnellement et ne font pas attention au manque de sexe. La dépendance à son égard rend une personne émotionnellement (et par la suite physiquement) handicapée. La véritable hypersexualité se développe rarement. Fondamentalement, les hommes cultivent le besoin d'avoir des relations sexuelles dans leur propre tête. De telles pensées sont implantées à travers un certain environnement d'information, un environnement. Les experts pensent que plus le développement intellectuel et le niveau d'emploi d'une personne sont élevés, moins elle est susceptible de développer un type de dépendance psychologique.